Sheshonq III – pharaon de la XXIIe dynastie

Sheshonq III, un pharaon de la XXIIe dynastie égyptienne, a régné sur l’Égypte ancienne pendant une période troublée marquée par la fragmentation du pouvoir et la rivalité entre différentes factions. Son règne, qui a duré environ 39 ans, s’est étendu de 837 à 798 av. J.-C., et a été caractérisé par des efforts pour préserver la stabilité et l’autorité du pouvoir royal face aux défis croissants.

Ascension au trône

Sheshonq III est monté sur le trône à la mort de son père, Osorkon II, qui avait régné pendant près de 35 ans. La transition du pouvoir s’est déroulée de manière pacifique, et Sheshonq III a hérité d’un royaume relativement stable et prospère. Cependant, les tensions entre les différents centres de pouvoir en Égypte, ainsi que les menaces extérieures, ont rapidement commencé à éroder la stabilité du royaume.

Politique intérieure

Durant son règne, Sheshonq III a dû faire face à des défis croissants pour maintenir l’unité et l’autorité du pouvoir royal en Égypte. La fragmentation du pouvoir était en grande partie due à la montée en puissance des grands prêtres d’Amon à Thèbes, qui avaient acquis une influence considérable et une indépendance de facto par rapport au pouvoir central.

• Réaffirmation de l’autorité royale : Sheshonq III a tenté de renforcer l’autorité royale en nommant des membres de sa famille à des postes clés et en réaffirmant le rôle du pharaon en tant que représentant des dieux sur terre.
• Contrôle des temples et des richesses religieuses : Sheshonq III a également cherché à contrôler les richesses et les ressources des temples, qui étaient devenues une source majeure de pouvoir pour les prêtres et les élites locales.

Politique extérieure

Le règne de Sheshonq III a également été marqué par des défis extérieurs, notamment la montée en puissance de l’Assyrie au Proche-Orient et les incursions des peuples libyens et nubiens aux frontières de l’Égypte.

• Relations avec l’Assyrie : Sheshonq III a maintenu une politique de non-intervention dans les affaires du Proche-Orient, évitant ainsi un conflit direct avec l’Assyrie.
• Défense des frontières : Sheshonq III a renforcé les défenses frontalières pour protéger l’Égypte des incursions des peuples voisins et préserver la stabilité du royaume.

Fin du règne et héritage

Le règne de Sheshonq III a pris fin en 798 av. J.-C., après près de quatre décennies de pouvoir. Malgré ses efforts pour préserver la stabilité et l’autorité du pouvoir royal, les défis internes et externes ont continué à affaiblir le royaume égyptien. Sheshonq III a été succédé par son fils, Pami, qui a régné sous le nom de Sheshonq IV. Cependant, la fragmentation du pouvoir et la montée en puissance des prêtres et des élites locales ont finalement conduit à la fin de la XXIIe dynastie et à l’émergence de nouvelles dynasties concurrentes en Haute et Basse-Égypte.

En dépit des défis auxquels il a été confronté, le règne de Sheshonq III est un témoignage de la résilience du pouvoir royal en Égypte ancienne et de la capacité des pharaons à naviguer dans un environnement politique complexe. Son héritage demeure un sujet d’étude important pour les égyptologues et les historiens qui cherchent à comprendre les dynamiques politiques et sociales de l’Égypte à la fin de la période des dynasties indigènes.

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