L’Ankh, également connu sous le nom de “clé de vie”, est un symbole hiéroglyphique ancien utilisé dans l’art et l’écriture égyptiens pour représenter le mot “vie” et, par extension, la vie elle-même. La forme de l’Ankh ressemble à une croix, mais avec une boucle en forme de goutte d’eau à la place de la barre verticale supérieure. Les origines de ce symbole sont inconnues, bien que de nombreuses hypothèses aient été proposées.
II. Utilisation et signification de l’Ankh dans l’écriture égyptienne ancienne
Dans l’écriture hiéroglyphique égyptienne ancienne, l’Ankh était un signe trilitère, représentant une séquence de trois consonnes, Ꜥ-n-ḫ. Cette séquence se retrouvait dans plusieurs mots égyptiens, dont les mots signifiant “miroir”, “bouquet floral” et “vie”. Le mot Ꜥnḫ était couramment utilisé pour exprimer un souhait qu’une personne particulière vive. Par exemple, une phrase signifiant quelque chose comme “puissiez-vous être en bonne santé et vivant” était utilisée dans des contextes polis, semblable à la phrase anglaise “si vous voulez bien”, et la phrase Ꜥnḫ wḏꜣ snb, signifiant “vivant, en bonne santé et sain”, était utilisée comme un titre honorifique pour le pharaon lorsqu’il était mentionné par écrit.
III. L’Ankh et la symbolique de la vie dans l’art égyptien
Dans l’art, le symbole de l’Ankh apparaissait souvent comme un objet physique représentant soit la vie, soit des substances telles que l’air ou l’eau qui sont liées à elle. Il était couramment tenu dans les mains des divinités égyptiennes anciennes, ou donné par elles au pharaon, pour représenter leur pouvoir de soutenir la vie et de raviver les âmes humaines dans l’au-delà. Par extension du concept de “vie”, l’Ankh pourrait signifier l’air ou l’eau. Dans les œuvres d’art, les dieux tiennent l’Ankh jusqu’au nez du roi, lui offrant le souffle de vie.
IV. Hypothèses sur l’origine physique de l’Ankh
Il y a peu d’accord sur l’objet physique que le signe représentait à l’origine. De nombreux chercheurs pensent que le signe est un nœud formé d’un matériau flexible comme le tissu ou les roseaux, comme le montrent les premières versions du signe qui semblent correspondre aux deux extrémités du nœud. D’autres auteurs ont suggéré que le signe avait une signification sexuelle ou qu’il représentait à l’origine un miroir. Une hypothèse suggère que l’origine de l’Ankh est liée à deux autres signes d’origine incertaine qui apparaissent souvent à ses côtés : le sceptre was, représentant “le pouvoir” ou “la domination”, et la colonne djed, représentant “la stabilité”. Selon cette hypothèse, la forme de chaque signe est tirée d’une partie de l’anatomie d’un taureau, comme certains autres signes hiéroglyphiques qui sont connus pour être basés sur les parties du corps des animaux.
V. L’Ankh dans la décoration et les objets personnels
L’Ankh était l’un des motifs décoratifs les plus courants dans l’Égypte ancienne et était également utilisé de manière décorative par les cultures voisines. Des miroirs, des étuis à miroir et des bouquets floraux ont été fabriqués en forme d’Ankh, étant donné que le signe était utilisé pour écrire le nom de chacun de ces objets. Certains autres objets, comme les vases à libations et les sistra, étaient également façonnés comme le signe.
VI. Utilisation de l’Ankh dans les cultures modernes
L’Ankh est entré en usage généralisé dans la culture occidentale dans les années 1960, et il est souvent utilisé comme symbole de l’identité culturelle africaine, des systèmes de croyances néopaganistes, et de la sous-culture goth. Les chrétiens coptes l’ont adapté en la crux ansata, une forme avec une boucle circulaire plutôt qu’ovale, et l’ont utilisé comme une variante de la croix chrétienne.
VII. L’Ankh dans la Basse Égypte
En Basse Égypte, la région du delta du Nil, l’Ankh était un symbole puissant de la vie éternelle. Les déités locales, souvent représentées tenant un Ankh, étaient vénérées pour leur pouvoir de soutenir et de renouveler la vie. Le symbole de l’Ankh était également un élément courant dans l’art et l’architecture de la Basse Égypte, apparaissant dans les décorations de temples et de tombes.